A bas le Ilfoqueue !
En écoutant les hommes politiques de tous bords depuis une vingtaine d’années comme en lisant leurs interviews et déclarations, une constante s’impose : L’usage immodéré de l’impersonnel. Les formes les plus fréquentes sont : « Il faut » et sa version, en apparence plus volontariste, mais tout aussi insignifiante : « Il faut que »
Quelques exemples de « Il faut » :
Jean Arthuis ministre de l’économie de Jacques Chirac : « Il faut une gestion patrimoniale de l’Etat » Les Echos 15/07/96
Pierre Méhaignerie président de la commission des Finances :
« …il faut tout faire pour enrayer le pessimisme…Il faudra impérativement tenir nos engagements… il ne faut pas être dogmatique…Il faudra diminuer les dépenses de 45 milliards… mais il faut éviter d’aggraver les difficultés … il faut voir si la baisse d’impôt est possible… » Un florilège paru dans Les Echos du 11 juillet 1996.
Alain Juppé : « Il faut du temps et de la continuité » (à propos de la Corse quand il était Premier Ministre.
Dominique Perben , Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et de la Décentralisation : « Il faut que le débat local porte là-dessus : Faut-il continuer à améliorer les prestations, même si cela veut dire l’augmentation de la fiscalité ? Les Echos 12 sept 96. Très fort ! Deux il faut dont un à la forme interrogative. Un Ministre qui pose des questions au lieu d’apporter des réponses.
Hervé de Charrette, Ministre des Affaires Etrangères « Il faut commencer une vraie négociation. Il faut mettre les ministres eux-mêmes autour de la table. Il y a des choix essentiels à faire.» Les Echos 22 juin 1996
Valérie Giscard d’Estaing : Je pense qu’il faut aller plus loin que les règles en vigueur.
Champion toutes catégories : Jacques Chirac
2010… toujours autant d’ilfoqueues ! Amusez-vous à les compter…et bonne année !