E colli
De nouveaux cas, cette fois-ci à Bordeaux. Après la mise en cause du concombre espagnol, des germes de soja allemands, des steaks hachés, l'inquiétude des consommateurs augmente. On est en droit de s'interroger. Un petit groupe de personnes sont touchés, ici ou là. Comment ne pas penser au Parfum d'Adam de jean Christophe Rufin ou encore à Secret défense de Philippe Haïm? Ces deux ouvrages de fiction traitent de la menace que fait peser sur les populations occidentales - donc infidèles - l'extrémisme radical, écologiste dans un cas, religieux de certains islamistes, dans l'autre. La réalité peut parfois dépasser la fiction. Je me souviens, pour en avoir été témoin, des deux attaques perpétrées contre des sociétés agro-alimentaires multinationales dans les années 80. Ces affaires ont été gardées secrètes, car elles pouvaient créer une panique dans l'opinion et ruiner les industries concernées. La première était dirrigée contre Nestlé, la deuxième contre Rowntree Mac Intosh. Du poison avait été découvert dans des barres chocolatées, intoduit à l'aide d'une seringue, au travers des films d'emballage protégeant les produits. Il fallut vider les linéaires de ces produits dans plusieurs supermarchés et procéder à des contrôles qui démontrèrent qu'il s'agissait de cas isolés. L'objectif recherché était bien de créer la peur. Serait-on, avec E colli, dans une nouvelle forme de terrorisme? Chacun pourra se rendre compte de la facilité avec laquelle une personne mal intentionnée peut utiliser la grande consommation comme un terrain idéal pour une arme implacable. Quand l'ennemi peut se fondre dans l'anonymat de la société civile...