Merguez et boudin blanc (éloge du cochon)

 Voici une image assez ancienne extraite d'un journal qui m'a fait réfléchir (et oui, ça arrive!) On y voit un petit blanc se mesurer au sumo avec une montagne noire. Présomptueux le petit blanc? Sans doute. Peut-être espère-t-il trouver dans son intelligence, soi disant supérieure, l'astuce qui pourra déstabiliser l'adversaire. Je ne me souviens pas du résultat, d'ailleurs cela n'a aucune importance. Mais pour une raison qui m'échappe, j'y vois une jolie métaphore, et celle-ci m'amène à la réflexion suivante: D'où viens le malaise qui rode et enfle dans notre société française dès qu'on aborde le problème du racisme?La focalisation sur les français"de confession musulmane" dont on préssent qu'elle peut déboucher sur les pires excés ne trouverait-elle pas son origine profonde sur une notion bien triviale de bouffe? Car, enfin, la croyance en Dieu, qu'il se nomme Allah ou autrement, devrait nous rapprocher. Toutes les religions connaissent ou on connu leurs dérives. Il faut chercher ailleurs et cet ailleurs s'appelle le cochon! Nous l'adorons, ils l'éxécrent! Nous le mangeons sous toutes ses formes et l'utilisons jusqu'à ses poils. Grâce au cochon, nos villes ont résisté à des sièges, nos paysans ont vaincu la famine, nos spécialités gastronomiques ont conquis la planète gastronomique, nos industries agro-alimentaires sont parmi les plus dynamiques...La société française ne serait-elle pas apaisée si nous pouvions partager une choucroute, un cassoulet,une garbure ou un simple sandwich au saucisson? Nous pourrions chanter en choeur la Marseillaise, les uns avec l'accent alsacien, celui du Midi,les autres avec celui du neuf trois - ceux qui ne la connaissent pas pourraient ainsi l'apprendre - et bien sûr, ils trinqueraient avec nous d'un coup de pinot blanc, ce qui éviterait à certains de boire en cachette et de sniffer des lignes de poudre blanche. En suivant le raisonnement, on pourrait suggérer aux candidats nombreux à la Présidence de notre République, de proposer, non pas d'apprendre les paroles de l'hymne national mais une cure de jambon à l'os, d'andouillette de Vire, et de pieds de cochon. Vive la France! Vive la République! Vive le cochon! (enfin, façon de parler...)